
J’ai vu dans les hauteurs de l’Altiplano, des personnes vivant en harmonie avec la Pacha Mama. Elles ont la peau brûlée par le soleil et les joues gonflées par les feuilles de coca. Ce sont
des Incas. Ils sont argentins, mais ils pourraient être aussi bien péruviens, boliviens, chiliens.

J’ai vu sur les terres rouges de Misiones, des personnes marchant pieds nus et tirant les vertus pharmaceutiques des forêts et des plantes. Ils ont l’apparence d’Indiens, le nez percé par des bouts d’os. Ils boivent ce que l’on appelle le « terere ». Ce sont
des Guaranis. Ils sont argentins, mais ils pourraient être aussi bien paraguayens, brésiliens, boliviens.

J’ai vu sur les terres australes, des personnes vivant en revendiquant leurs terres. D’apparence dure, comme le sont les éléments en Patagonie. Ce sont
des Mapuches. Ils sont argentins, mais ils pourraient être aussi bien chiliens.

J’ai vu à Buenos Aires et sur la côte Atlantique, des personnes vivant de manière élégante, en copiant les habitudes des Européens. Ce sont
des Porteños. Ils sont argentins, mais ils pourraient être aussi bien italiens, anglais, espagnols, basques…
J’ai vu que nous sommes tous frères. Ce qui nous divise, ce sont les frontières, les drapeaux, les nations, les religions.
Tolar Grande. Le 27 octobre 2013