Salta est sans conteste la plus belle ville du Noroeste, ce qui lui vaut le surnom de Salta la Linda (« Salta la belle »). Construite dans un cadre magnifique, elle abrite toujours en son centre de nombreux monuments et édifices coloniaux ; sa visite mérite deux bonnes journées.
Salta est un bon point de départ pour des excursions dans la région du Nord-Ouest de l’Argentine en circuits organisés, en empruntant les autocars locaux ou avec un véhicule de location. Par la route ou alors à bord du Tren a las Nubes (« le train des nuages »), il est possible de se rendre à San Antonio de los Cobres, où l’on peut découvrir le site préhispanique particulièrement bien conservé de Tastil. Salta est la plus grande ville de cette région. Sa situation géographique en fait un lieu stratégique pour les communications avec la Bolivie et le Nord du Chili.
Climat à Salta
Située à 1 187 m d’altitude, Salta bénéficie d’un climat tempéré à doux, mais avec des saisons bien marquées. Les températures moyennes y oscillent en effet entre 3 et 30°C. Les gelées ne sont pas rares en juillet, durant l’hiver austral.
Le plus notable est la division de l’année en deux grandes saisons : la saison d’été avec des pluies abondantes de novembre à mars, et la saison d’hiver ou saison sèche, avec un niveau de précipitations très bas d’avril à octobre.
Salta, un bijou colonial
Salta est la ville Argentine qui a le mieux préservé son architecture coloniale. Elle possède d’importantes constructions, comme le Cabildo, la Cathédrale et l’église San Francisco.
Construit en 1582, le Cabildo (« hôtel de ville ») est le bâtiment le plus ancien de Salta et a été classé monument historique. Sous ses arcades, particulièrement élégantes, se niche le musée historique du Nord.
L’église San Francisco est classée monument historique national. Construite en 1796 à l’emplacement d’un sanctuaire du XVIe siècle, elle se distingue par son clocher rose de proportions très harmonieuses. La Iglesia de San Francisco (« église Saint-François ») est un des plus beaux édifices religieux de style néoclassique du XIXe siècle en Argentine. Sa façade et ses murs rouges apparaissent souvent sur les cartes postales de la ville.
Le couvent San Bernardo est l’une des principales merveilles de la ville. Édifié au XVIe siècle, il est orné d’une admirable porte (qui date de 1726) en bois de caroubier.
Le musée archéologique Museo de Arqueología de Alta Montaña (« musée archéologique de haute montagne »), en abrégé MAAM, est aussi une des grandes attractions du centre de la ville. On y expose les éléments découverts dans un sanctuaire de haute montagne de la civilisation inca, y compris les Momies de Llullaillaco.
Le marché artisanal qui rassemble des objets provenant de la province tout entière, mérite également une visite. Et pour avoir une vue d’ensemble sur cette ville magnifique, il faut gravir la colline de San Bernardo, à 7 km du centre.
Le Parc National de Finca El Rey mérite une visite d’au moins trois jours, en raison de la richesse et de la rareté de sa faune et de sa flore. Ce parc est une véritable serre naturelle. Au sein d’une végétation exubérante, il est agréable de s’adonner aux plaisir de la pêche, d’étudier la faune et la flore ou, tout simplement, de s’y reposer.
Le « Train à destination des nuages »
Le Tren a las Nubes, équipé d’un wagon-restaurant, fonctionne tous les jours pour un voyage à travers les Andes, d’avril à novembre. Sur un trajet aller/retour de 438 km, le train des nuages franchit 21 tunnels, 31 ponts et 13 viaducs. La voie, dont les rails sont dépourvus de système de crémaillère, est une merveille d’ingénierie. Le parcours est pourtant très pentu et cette prouesse technique ainsi que les somptueux paysages qui jalonnent le trajet font de ce voyage une aventure absolument inoubliable.
Assez rapidement après le départ, on surplombe la profonde Quebrada del Toro (« Gorge du Taureau ») d’une hauteur de 54 m. Le train ne cesse de grimper jusqu’au dernier tronçon, qui relie San Antonio de los Cobres – ancienne capitale du territoire national de Los Andes, aujourd’hui disparu – au viaduc de La Polvorilla. Le demi-tour s’effectue le souffle coupé par cette impressionnante carcasse d’acier qui se déploie, sur 63 m de hauteur et 224 m de longueur, dans la démesure du paysage andin. Entre la gare de Salta et le viaduc de La Polvorilla, on passe, en un peu plus de 200 km, de 1 200 m à 4 197 m d’altitude !